Ses plages immaculées, son eau turquoise, son métissage culturel, son...
Lire l'articleA 500 km de Manaus, la capitale de l’Etat Amazonas, Tefé est le dernier point d’accès pour les personnes désireuses de s’aventurer dans la réserve de développement durable de Mamiraua. Cette ville de 60.000 habitants située en pleine jungle amazonienne, n’est accessible que par les airs ou par bateau.
Au confluent du Rio Japurá et du Rio Solimões, elle jouit d’une situation stratégique pour les trafics, dont malheureusement aussi celui des stupéfiants. Une bourgade plus qu’une ville, avec des rues de terre et des maisons sans éclat. On y passe un moment, en allant ou en revenant de la réserve de Mamirauá, toute proche (à quelques kms).
Je suis assise musique sur les oreilles attendant le cargo de 19h. Je flotte dans la stratosphère repensant à mes aventures dans la Réserve Mamirau. Article Reserve Mamimaura, cliquez ici Quand soudain quelqu’un me tapote sur l’épaule. J’ouvre les yeux. Le chauffeur de taxi, qui nous avait déposé au port, m’informe qu’un bateau vient d’arriver en partance pour Tefé. Houlà ! Il n’est que 16h45. Il part dans 15 mins. Super ! Allons-y ! Mais où sont les hommes ? Et bien, Rodolpho est tout simplement monté dans le bateau. Il n’a pas du nous trouver. Mais où est Bilal ? Monsieur la bougeotte est parti se balader. Hyper sympa, le chauffeur de taxi se met en quête de mon époux de 2 jours avec moi 😂. Le temps passe, nous allons manquer le bateau. Il prend sa voiture et fait le tour du port (l’entre aide est toujours étonnante dans ces pays) quand il aperçoit Bilal et lui dit de se dépêcher car je le cherche partout. Il arrive in extremis. Ouf ! C’était moins une. Le bateau est assez petit en comparaison avec le précédent et nettement plus propre. Un seul pont où nous sommes très peu nombreux. Le voyage se fait dans un calme olympien. Etant la seule femme à bord, je bénéficie de toilettes pour mon seul usage. Ohhhh ce que c’est bien ! Vous n’avez pas idée comme j’apprécie. Le traditionnel repas riz, spaguetti, haricots rouge et viande est servi. Il est de qualité supérieur à ce que j’ai connu jusqu’à présent. J’aime beaucoup le confort de ce bateau, plus rapide de par ailleurs. Nous débarquons à Tefé à 6h du matin. Rodolpho se met en quête d’un hôtel. Perso, je n’ai pas envie de rester à attendre, je prends mes bagages et je pars de mon côté. A cette heure, les rues sont calmes. Je croise un gars à qui je demande à coup de mimes, d’anglais, d’espagnol, de français, enfin tout ce que je connais, où je peux trouver un hôtel bien et pas cher. Direct, il m’indique le Santa Teresa et la direction. Il est à 400 m. Parfait !
Pas sur internet. Quelques photos en cliquant ici
L’employé me réserve un super accueil. Je galère avec mes 3 mots de portugais mais on finit par y arriver. Je visite 2 chambres. Je fais mon choix. Chambre double avec salle de bain privée pour 60 au lieu de 70 reales. Spacieuse, propre, lumineuse et calme, je me dis que je suis bien tombée. Pas de cuisine mais j’ai un frigo. Je suis près du port, l’emplacement est top. Je finis l’enregistrement quand je vois débarquer notre duo infernal, qui après 3 hôtels, finit par arriver ici. Pour le coup, ma méthode me semble plus simple: demander aux habitants. Comme quoi elle n’a pas l’air si mal hein ! Bilal est scié, Rodolpho étonné. En bonne indépendante que je suis, je préfère faire les choses par moi même.
Je me mets en quête de nourriture car manger est devenu un vrai défi. Dans ces contrées, tout est hyper sucré, plein de gras, insipides. Nous sommes dans le bas de gamme de la malbouffe, c’est vous dire. Mon corps fait un rejet. Je suis déjà entrain de reperdre le poids que j’avais récupéré en Colombie. Par bonheur, le marché est attrayant. Je trouve beaucoup de fruits comme l’açai et le mamey. Je dégote du chia. Je me régale avec ça mais ce n’est pas assez calorique. J’ai un métabolisme qui grille tout ce qu’il peut. Je rêve d’un vrai repas. Comme je ne parle pas portugais, mes discussions avec les habitants sont très limitées. Il y a peu ou pas d’internet. Cette partie de mon voyage commence à être éprouvante. J’ai des coups de blues et de fatigue mais je me laisse pas aller. Globalement, l’ambiance à Tefé est agréable. Les gens sont souriants et hyper serviables. Je me sens à l’aise dans cette ville. J’ai vite fait de trouver mes marques. Un jeune pharmacien fait tout pour me dépatouiller avec ma carte téléphone. Quelle patience ! Un immense merci. Un autre me donne les coordonnées de la directrice du Uakari lodge, m’expliquant que c’est par elle qu’on entre dans la réserve Mamiraua. Je la contacte. Ce complexe hôtelier est du haut de gamme. Les transferts ont lieu les lundis et vendredis. Vous ne pouvez donc pas rester moins de 4 nuits. Voici les détails concernant l’établissement. Ca vaut sans doute le coup mais au vu de ce que j’ai déjà vécu dans la réserve Mamiraua de Fonte Boa pour une somme symbolique (Article Reserve Mamiraua), dépenser autant d’argent pour quasi la même chose ne rimerait à rien.
Je me mets en recherche de l’Institut de Développement Durable de Tefé, qui me permettra sans doute d’entrer dans la réserve Mamiraua. Un gars dans la rue m’arrête une moto taxi et m’y envoie. Adresse: Estr. do Bexiga, 2584, Tefé – AM, 69553-225, Brésil. Le gardien à la porte m’informe que c’est fermé durant le weekend. Il parle un peu espagnol pour mon plus grand bonheur. J’insiste en lui expliquant que je suis de passage. Sympa, il va chercher le responsable en train de travailler malgré les locaux fermés. Il parle anglais, super. C’est ainsi que derrière la grille, j’obtiens tous les renseignements dont j’ai besoin. En résumé, il est impossible de visiter la réserve autrement qu’avec Uakari Lodge . La boucle est bouclée. 24 heures m’auront suffit pour faire le tour de la question. Etant excentrée, je décide de faire du stop pour regagner le centre. Un brésilien me récupère en scooter. Facile, rapide, comme j’aime. Nous sommes dimanche, inutile de rester car il n’y a rien de particulier à faire ici. Je réfléchis quand à la direction à prendre. Je ne suis pas trop loin de Manaus, capitale de l’Etat Amazonas. Tout le monde en parle et j’avoue que ça pique ma curiosité. Je fonce au port obtenir les infos concernant les bateaux. Mouai, j’obtiens 3 horaires différents pour un même bateau. 😂 On verra bien. En attendant, je finis par dégoter un restaurant sympa. J’en parle plus bas dans la rubrique “bars restos”. Pendant que je savoure mon repas, j’observe le monde autour de moi. Nombreux sont gros et gras, rares les minces. Ça me renvoie au dessin animé Wall E. Entre le désastre écologique qui règne ici et tous ces gros, je me dis qu’on y va tout droit. C’est triste car ces gens sont adorables et ne se rendent pas compte qu’ils se tuent à petit feu. Ils ne reçoivent simplement pas l’éducation qui les aiderait à comprendre le fonctionnement du corp et ses besoins nutritionnels. Bref ! C’est l’heure, je récupère mes bagages et fonce au port.
C’est ce que j’ai trouvé de mieux. La carte reste simple avec essentiellement des pizzas et des sandwiches mais c’est bon. La serveuse est adorable. Je passe un excellent moment dans cet établissement. Leurs licuados à l’avocat sont délicieux. Par bonheur, ils servent du café sans sucre. Hallelujah ! Leur rayon pâtisserie fait envie. j’ai suivi les recommandations de la serveuse et franchement je me suis régalée.
J'arrive à l'embarquement et tout le monde me regarde en criant "passagem, passagem". Eberluée, je réalise que je dois être le passagem en question. Et pour cause, le cargo haut de 4 étages a relevé sa porte de chargement et est sur le départ. 2 hommes arrivent vers moi en courant, attrapent chacun un de mes bagages et se ruent au bateau en les jetant à bord. La hauteur est d'environ 1,50m. Un autre sur le pont me saisit le bras et me soulève pendant qu'un autre en bas me porte. Me voici hisser en 2 secondes top chrono sur le bateau, qui quitte lentement le port. Wow ! Quelle action ! Le cœur battant, je regarde s'éloigner Tefé. Bras en l'air, je salue l'assemblée en bas, sourires aux lèvres, accompagné d'un Muito obrigada. C'est ainsi que démarre ma 3ème traversée en cargo sur l'Amazone; seule cette fois ci.
Tefé aura été un passage éclair mais surtout un tournant à mon aventure. Je poursuis ma route, seule en pleine Amazonie, dans un pays dont je ne parle pas la langue, coupée du monde ayant peu ou pas d’internet. En terme de challenge, je suis pas mal.
Next destination: Manaus – Amazonie Brésilienne
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