Enfant, je rêvais d’écrire un livre. Cette envie était ancrée dans le domaine du rêve et rien d’autre. Je ne pensais pas en avoir les capacités. Je n’imaginais pas que j’oserais sauter le pas un jour. Victoria m’a poussé à le faire. Elle a insisté et elle avait raison. Je ne la remercierai jamais assez.

Au départ, je l’ai pris à la légère, je l’ai fait en dilettante. Puis au fil du temps, il a pris sa place dans ma vie. Plus il se matérialisait, plus il apparaissait comme une évidence. 

J’ai écrit ce livre dans les bus, les trains, les avions, les gares, les salles d’attente. Tel un fidèle compagnon, il m’a accompagné tout au long de mes péripéties, inscrivant dans le marbre mon parcours un peu fou. Il représente tout ce que j’ai sacrifié pour me révéler, une trace indélébile d’une quête vers moi. Je l’ai aimé, questionné, parfois même détesté, pour tout ce qu’il comporte.