Le Caire- Capitale bouillonnante

A ciel ouvert, ce marché est une enfilade de petites ruelles qui se succèdent sans fin. En sortir peut se révéler bien compliqué. Nous arrivons à l’heure de la prière, le marché est à l’arrêt. Nous nous posons boire le thé. Soudain, le souk reprend vie. Le spectacle est dans la rue ! Ça crie, ça rit, ça s’interpelle …  Quelques beaux étals mais difficiles de s’arrêter pour regarder car les vendeurs se jettent littéralement sur vous. Les heures s’enchainent dans ce dédale sans fin. L’atmosphère se fait pesante, étouffante. Tout le monde me fixe, me scrute durant de longues minutes. Greg lui est tranquille. Je ne comprends pas. Je suis pourtant couvertes de la tête aux pieds mais rien n’y fait. Femmes, hommes, enfants font une fixette sur moi d’un air éberlué. Nous finissons par trouver une sortie. Nous cherchons un Uber pour nous extraire de ce quartier au trafic bloqué. Posés au beau milieu de la rue, nous cherchons un moyen de nous échapper. Un homme à mobylette arrête son engin en m’apercevant et se pose là au milieu de la circulation à me regarder comme si j’étais un alien. D’autres font de même. Je vous assure, une soucoupe volante se serait posée là qu’il ne l’aurait pas regardée autrement. Je finis par craquer. Je suis exaspérée. J’ai pourtant l’habitude du voyage et d’être regardée mais là, ça dépasse l’entendement. C’est vraiment, particulièrement, extrêmement lourd. Enervée, blasée, abattue, je convaincs Greg de prendre la fuite. Nous partons en direction du Jardin d’Al-Azhar.