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Lire l'articleCe complexe est situé au fin fond de rien. Nous traversons plusieurs villages ou villes sur notre route. C’est sympa de voir les égyptiens dans leur vie quotidienne. Par contre, je suis médusée par le niveau de détritus et de plastique qui jonchent le sol. La pollution atteint son paroxysme ici.
Le complexe funéraire de Djéser, érigé sous le règne du roi Djéser, se situe à Saqqarah, en Égypte. Il est, dans l’histoire de l’architecture égyptienne, le second ouvrage édifié en pierre de taille. Il marque une évolution importante de l’architecture monumentale. En effet, le tombeau du roi prend, pour la première fois et après de multiples modifications, la forme d’une pyramide. Cette innovation marque la naissance d’un nouveau type de sépulture. Un nom est à rattacher à cet édifice : celui de l’architecte Imhotep, qui conçut cet ouvrage.
Situé au sud du Caire, le plateau de Saqqarah s’étend sur près de vingt kilomètres au centre de la nécropole de Memphis. L’ensemble qui se trouve à l’orée du désert – à la lisière du monde de la mort – témoigne d’une volonté de défier le temps.
Horaires: 8h – 16 h
Tarifs : le site archéologique de Saqqarah est accessible moyennant un droit d’entrée.
Je vous déconseille d’acheter l’entrée à 480 qui regroupe tout car bon nombres de choses sont fermées pour travaux de restauration. A l’entrée des quelques tombes ouvertes au public, on vous demandera si vous avez un ticket. Répondez oui, vous entrez simplement.
Le complexe funéraire de Djéser est le premier de cette importance et le plus grand jamais construit à notre connaissance en Egypte. Il est composé, d’une pyramide à degrés et de nombreux édifices culturels destinés aux cérémonies associées à la vie du souverain dans l’autre monde. Une grande thnceinte à redans clôturait cet ensemble de constructions qui s’étend sur plus de quinze hectares. Il en reste à ce jour des vestiges.
C’est la grande pyramide à degrés que vous voyez en entrant sur le site. Elle mesure 66 mètres de hauteur et a été construite par le pharaon Djéser au début de la 3ème dynastie, vers 2700 avant notre ère. Il s’agit bien sûr du tombeau du pharaon, qui a été construit sous son règne.
L’architecte de cette pyramide à degrés était un homme appelé Imhotep, le vizir du roi. Et il n’était pas simplement célèbre, les anciens Égyptiens le l’adorait comme un dieu ! Au cours des siècles qui ont suivi sa vie, il a été révélé qu’Imhotep était également ingénieur, astronome, poète, médecin et même magicien. Était-il le “Léonard de Vinci” d’Égypte ?
Appartenant au roi Ounas, son entrée est accessible au public. En bas d’un chemin escarpé, profondément dans la terre, vous marchez accroupi jusqu’à la tombe où vous pouvez tenir debout. Les trois salles ici sont hautes et à l’extrémité de la principale se trouve un grand sarcophage. Les murs sont couverts de hiéroglyphes qui se révèlent être le premier enregistrement que le monde possède du célèbre Livre des Morts égyptien.
À environ 500 mètres au nord-est de la pyramide de Djéser se trouve le monticule de terre, qui marque le site de la pyramide de Téti, Successeur d’Ounas et premier pharaon de la 6ème dynastie d’Égypte. Téti I fit construire un complexe funéraire similaire à celui d’Ounas mais celui-ci est en bien mauvais état. On peut malgré tout encore y pénétrer. Son intérieur comporte également des textes inscrits sur les murs. Ces textes avaient une fonction spirituelle : ils devaient aider l’âme du pharaon à monter au ciel.
Il s’agit de deux mastabas (tombeaux égyptiens en pyramide tronquée), proches l’un de l’autre, ayant chacun une caractéristique. Mérérouka est le plus grand mastaba jamais trouvé dans l’Égypte ancienne ! Avec une trentaine de pièces, son intérêt réside dans les nombreuses décorations sur les murs. Elles représentent des scènes de la vie quotidienne à l’époque de la vie de Mérérouka, vizir de Téti I.
Le mastaba de Kagemni se singularise par la qualité des décorations que l’on retrouve à l’intérieur. Les scènes de chasse, de la vie quotidienne, à l’intérieur ou à l’extérieur, sont d’une beauté remarquable.
Le Sérapéum est une nécropole antique consacrée au taureau sacré Apis, au nord du complexe funéraire de Djéser. Celui-ci, vénéré comme un Dieu, a été momifié et enseveli à l’issue d’une vie toute consacrée à des cérémonies et des offrandes dans son temple de Memphis. Ce temple se compose d’un long couloir ouvrant sur 24 niches creusées dans la roche, chacune contenant un immense sarcophage en basalte noir richement décoré.
L’origine du Sérapéum de Saqqarah (appelé aussi Sérapéum de Memphis) remonte à la 18ème dynastie. Sa fondation serait l’œuvre d’Amenhotep III et sa première extension magistrale au règne de Ramsès II. Il ne cessera alors d’être agrandi sous les règnes suivants et jusqu’à la fin de l’époque pharaonique, à l’aube de l’époque chrétienne.
Saqqarah abrite de nombreux autres mastabas telles que Neferenptah et Irukaptah, ainsi que les tombes de Maia et Horemheb. Toutes sont superbes.
J’arrive 1h30 avant Greg sur le site. J’en profite pour visiter et méditer. Il finit par me rejoindre après ce qui semble avoir été une galère. 6 jours qu’il est en Egypte et je le retrouve aujourd’hui au bout de sa vie. Les sollicitations multiples quotidiennes des égyptiens ont usé sa patience visiblement. Il me confie en avoir ras le bol et vouloir partir. Nous profitons malgré tout quelques heures ensemble sur le complexe. J’aime assez bien dans l’ensemble, même si ce n’est pas extraordinaire, lui est déçu. Bon !
Pour regagner son hôtel, Greg souhaite prendre un taxi. De mon côté, j'ai l'ambition de m'incruster dans un de leurs minibus. Ils me rappellent les collectivos en Amérique latine. L'ambiance y est souvent très vivante. Je rêve de m'engouffrer dedans et de voyager avec les locaux. Etant au fin fond de rien, il faut trouver le moyen de regagner la grande route pour en emprunter un. Que vois je arriver ? La police. Je les interpelle. Ne parlant pas arabe, la discussion donne ceci: "no Uber, bus ?". ni une ni deux, ils nous arrêtent une voiture qui nous invitent à monter à bord. Nous voilà déposés illico au bord de la grande route. Je hèle le 1er microbus qui passe. Par bonheur, un des passagers parle anglais. Il m'explique que ce transport nous mène à Halam où je devrais faire un changement de station de bus pour me rendre à Sheik Zayed. Greg suit le mouvement bien décidé à prendre un Uber une fois en ville. Le trajet se fait dans la joie et la bonne humeur. Les 2 hommes derrière moi sont super drôles. Je suis aux anges. C'est l'aventure ! Arrivée au terminus, Mohamed, un passager m'accompagne au prochain terminal et m'indique le bon bus pour ma destination. Trop adorable ! Ils sont mignons car ils se sentent soudain responsables de moi, la petite française qui voyage parmi eux 😁. Une belle expérience ! Quand au prix, une blague. 5 le trajet Saqqara - Halam et 7 pour Sheik Zayed soit 50 cents le tout.
Notre cher Greg a pété les plombs. Exaspéré au plus au point par les sollicitations permanentes des vendeurs en tout genre, il est rentré simplement en Uber dans un hôtel choisi au hasard près de l’aéroport. En quelques clics, il a acheté un billet d’avion pour Israel et a simplement fui l’Egypte. Lui qui était venu dans ce pays réaliser un rêve, en est reparti dépité, agacé. Il est vrai que les vendeurs sur les sites touristiques ont le don de vous harceler, d’user de votre patience, de vous prendre pour des imbéciles, et au final de vous pousser à bout. Il faut s’accrocher car les égyptiens lambda sont à l’opposé, d’une extrême gentillesse, courtois, profondément respectueux avec le cœur sur la main. Ne pas faire d’amalgame donc; c’est la raison pour laquelle je tiens à voyager parmi les locaux. Cela me donne l’occasion de véritablement connaitre la population. Dommage pour Greg !
Une visite qui s’est révélée intéressante mais pas exceptionnelle. Je vous conseille de coupler cette visite avec Dachour, situé dans les environs. Mon retour parmi les locaux a véritablement égayé ma journée. J’ai passé un moment fantastique avec eux. Greg étant parti, je vais donc poursuivre la suite de mes aventures seule. La garde de l’appartement à Sheik Zayed se termine. J’attaque la descente de l’Egypte.
Prochaine visite: Louxor – Egypte
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